Nous prenons
notre temps ce matin. Après les activités quotidiennes (pliage de tente,
courses, plein d’essence), nous partons finalement à 11h30. Avant de quitter
Alta, nous faisons un court arrêt en centre-ville pour aller voir la cathédrale
de l’Aurore boréale, consacrée en 2013. Immense copeau de titane s’élevant vers
le ciel, haut de 47m, cette cathédrale s’impose comme le symbole architectural
de la région et demeure un lieu public privilégié pour observer les aurores
boréales.
12h10, cette
fois, c’est parti direction le Nordkapp !
Après
seulement quelques km, nous quittons les rives de l’Altafjorden pour nous
élever sur un plateau, en plein pays Sami. Encore un paysage nouveau,
époustouflant ! Sur presque une centaine de km, la toundra s’étend à perte
de vue, avec de-ci delà éparpillées des
maisons colorées, et de temps en temps une large rivière. La végétation
est rase, basée de essentiellement de mousse et de lichens. Seuls quelques petits
bouleaux dénudés arrivent à pousser à travers ce plateau soumis régulièrement
au vent. On ne se lasse pas de contempler ces grands espaces où l’on se sent si
petits et si vivants à la fois. Il y a une impression de traverser la steppe
mongol.
Petite pause
déjeuné en compagnie de 2 motards français (les 1ers que nous rencontrons en 3
semaines), qui font l’aller-retour au Cap Nord sur 3 semaines depuis Bourges.
Nous repartons sous une petite averse ; la lumière est splendide et un
immense arc-en-ciel apparait devant nous, c’est magique !
Nous rejoignons
en début d’après-midi le Porsangerfjord, que nous longerons jusqu’au Cap sur
les derniers 100km. Nous retrouvons par la même occasion le soleil qui nous
avait quitté depuis quelques heures. La route E69 qui remonte vers le Cap a été
inaugurée en 1956 praticable même en hiver, elle a désenclavée la région et a
mis le Cap à portée de tous. Pour nous, c’est encore une fois l’éblouissement,
cette route E69 nous réserve une belle surprise, à laquelle nous n’étions pas
préparés : paysage de schiste lunaire, au pied des plateaux désolés qui annoncent
la toundra, vallées rocailleuses, verdoyantes parsemées de lacs, fjords
timides, mer aux eaux bleues étincelantes sous le soleil, petites maisons de
pêcheurs colorées, rennes broutant l’herbe rase des bas-côtés… .
Plus nous
avançons et plus la végétation se fait rare ; la route sinueuse offre de
belles courbes où nous roulons tranquillement pour profiter du paysage. Ce
mythique Cap Nord ne nous déçoit pas !!
Après la
traversée d’un long tunnel sous-marin de 6,8km nous faisant plonger jusqu’à
212m de profondeur sous la mer, nous ne sommes plus qu’à 35km du Cap ! Le
soleil brille, peu de vent, nous nous arrêtons à 17h sur un parking à 5 km du
site et nous terminons à pied (pour faire durer le plaisir et pour ne pas payer
le parking). Nous n’apercevons pas encore le site, il est à quelques lieux,
mais les petits valons nous font languir sous le soleil qui a commencé son
déclin. On a l’impression d’être arrivé finalement vite ici, et cette marche
dans ce paysage de silence et sans aucun vent nous permet de bien réaliser tout
le chemin parcouru jusqu’à présent.
18h30, on y
arrive enfin. Quelques rennes paissent tranquillement à l'entrée du site. Nous avons la photo ''Carte postale''!!
Le cap Nord est une falaise de 300m de haut qui tombe à pic dans l’azur intense de la mer de Barents. La vue est sublime ! Photos oblige vers le célèbre Globe, monument de fer forgé édifié en 1977 et devenu l’emblème du Cap. On profite, jusqu’à minuit, même un peu plus, puis on décide de planter la tente ici après un aller-retour pour aller chercher la moto (des Suédois nous ramènent gentiment à notre parking). On profite jusqu’au bout, il n’y a pas un brin d’air !
Le cap Nord est une falaise de 300m de haut qui tombe à pic dans l’azur intense de la mer de Barents. La vue est sublime ! Photos oblige vers le célèbre Globe, monument de fer forgé édifié en 1977 et devenu l’emblème du Cap. On profite, jusqu’à minuit, même un peu plus, puis on décide de planter la tente ici après un aller-retour pour aller chercher la moto (des Suédois nous ramènent gentiment à notre parking). On profite jusqu’au bout, il n’y a pas un brin d’air !
Le premier
objectif de cette première partie de voyage est à présent atteint. Nous avons
pu découvrir de nombreux paysages qui sont parfois difficiles à raconter, à
expliquer, à faire comprendre, à laisser imaginer. Les photos ne sont que des
instants volés qui nous permettrons de nous rappeler mais, combien de fois nous
nous sommes juste contenté d’observer, dans le silence la beauté de ces
paysages indescriptibles où parfois même, le vocabulaire n’est pas assez fourni
pour décrire cette beauté environnante. C’est ça le but d’un voyage, c’est de
pouvoir vivre les choses par soi-même et se laisser surprendre par la vallée,
la montagne, ou le virage suivant.
Lors de son
ascension en solitaire de l’Annapurna (8093m en 28h) en 2013, l’alpiniste
suisse Ueli Steck raconte comment il est difficile de décrire ce que l’on
ressent, ce que l’on vit, ce que l’on voit. Arrivé au sommet, lui, il savait qu’il
l’avait fait. Mais personne n’était là pour le constater. Son objectif, c’était
le sommet. Nous c’est le Cap Nord. Il ne réalise qu’une seule fois en haut que
le plus dure finalement ne commence que maintenant. Redescendre. Pour nous, une
première page se tourne, nous allons redescendre (prudemment) sur les routes
Finlandaises pour se fabriquer de nouveaux souvenirs depuis le Globe d’Acier …
Vidéo sur l'Ascension de Ueli Steck :
https://vimeo.com/130537699
Vidéo sur l'Ascension de Ueli Steck :
https://vimeo.com/130537699
magnifique 1ère étape, sublimes paysages... ça donne envie!! Profitez bien de ces moments magiques! Bises
RépondreSupprimersuperbe ! votre premier objectif est atteint, profitez de votre descente et continuez à nous faire vibrer de vos émotions si belles et si spontanées !
RépondreSupprimerHello les voyageurs, nous sommes super heureux pour vous du beau temps que vous avez eu à cet endroit mythique. Nous sommes hyper jaloux aussi! Nous auss, on s'etait dit que l'on camperait sur place pour profiter du soleil de minuit, mais la tempête, le vent, la pluie avaient quelques peu gâché ce moment unique, l'atteinte de notre objectif.D'ailleurs votre conclusion est superbe, la référence à l'alpiniste Suisse... Nous, nous vous comprenons tellement!
RépondreSupprimerJuste magnifique !
RépondreSupprimerMerci pour le partage :-)
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